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Être psychologue en service extra-hospitalier:
le CMP
« L’extra » hospitalier correspond aux structures rattachées à l’hôpital mais qui se situe en dehors de celui-ci. Cela regroupe les Centres Médico-Psychologiques (CMP), les Hôpitaux de Jour (HDJ) et les Centres d’Accueil Thérapeutiques à Temps Partiel (CATTP). Dans cet article je vais vous parler du travail du psychologue au CMP.
Les Centres Médico-Psychologiques
Le CMP est une structure regroupant des professionnels du secteur médico-social. On y trouve des infirmières, des psychiatres, des psychologues et des assistantes sociales. Il s’agit d’un service ambulatoire, c’est-à -dire que les patients s’y rendent par leurs propres moyens pour leurs rendez-vous, puis rentrent chez eux. C’est un service hospitalier qui offre la gratuité des soins et qui s’adresse donc en priorité aux personnes ne pouvant pas financer une prise en charge dans le privé (médecins de ville, psychologue de ville, …).
Dans ces structures, le psychologue reçoit ses patients et convient des rendez-vous de manière indépendante, un peu comme dans un cabinet privé. La différence va principalement se situer dans le travail d’équipe que permet le CMP. En effet, dans la majorité des cas, les patients sont suivis et/ou connus de l’équipe médicale et/ou infirmière, souvent adressés par eux. Il n’est d’ailleurs pas rare que les patients suivis au CMP soient passés, à un moment de leur parcours, par une hospitalisation complète. Ce fonctionnement permet aux professionnels d’échanger sur les problématiques des patients et de mettre en place des prises en charge pluridisciplinaires.
Les consultations
Dans ce contexte de travail, il est du ressort du psychologue d’adapter ses prises en charge, le type d’entretiens ou de thérapies qu’il souhaite mettre en place pour les patients. Cependant, le travail du psychologue peut se heurter à certaines contraintes institutionnelles comme la gestion de la demande.
En effet, comme précisé un peu plus haut, de la gratuité des soins découle des demandes très nombreuses auxquelles nous devons répondre dans des délais « acceptables ». Une certaine pression nous est infligée pour minimiser au possible l’attente des patients et cela parfois au détriment de la qualité des soins que nous pouvons apporter. Par exemple, il est possible que les psychologues se voient contraints à réaliser des consultations de 30 minutes afin de recevoir davantage de patients. Ces temps de consultation très restreints peuvent alors être un frein dans le travail psychologique puisqu’il est courant que les patients ne se livrent vraiment qu’en fin de séance, c’est-à -dire après 30 minutes d’entretien.
De plus, cela impose un rythme très fatigant aux psychologues qui se voient jongler entre un nombre important d’histoires, de vécus, d’évènements, de traumatismes, dans lesquels il faut se replonger pour prendre en compte la complexité des problématiques des patients.
Le travail en CMP est tout de même une bonne préparation pour les psychologues envisageant une activité libérale. Même si le contexte (équipe) et les patients (gratuité des soins) sont différents, cela permet de mieux se représenter ce que peut être le travail en libéral.